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Une saison, une œuvre • Chaudron romain de Sassenay



Découvert dans la Saône en 2007 à Sassenay (commune proche de Chalon-sur-Saône), ce chaudron en alliage cuivreux, en très bon état de conservation, s’inscrit typologiquement dans une série de récipients de grande taille appartenant à la fin de la période gauloise. 

Sa réalisation est techniquement remarquable. Le travail de chaudronnerie a été réalisé à partir d’un flanc de métal, par martelage, le rebord étant constitué par tout ou partie de l’épaisseur du flanc de métal originel.

La particularité qui le distingue des chaudrons gaulois à anse de fer, est la présence de deux anneaux en bronze coulés, diamétralement opposés, lui permettant de pouvoir être suspendu à une crémaillère. La fixation des anneaux est constituée par une plaque de bronze venant se positionner à cheval sur le haut du col. Par-dessus celle-ci vient l’attache en fer enserrant l’anneau qui reste mobile, deux rivets fixant l’ensemble.

Une série de réparations, sous forme de feuilles de bronze très fines, rapportées à l’intérieur de la panse et fixées par des rivets, dont les têtes apparaîssent sur la partie extérieure du récipient met en évidence le caractère domestique de ce chaudron et son aspect usuel. L’usage de fourchettes à dents recourbées, connues dès l’époque gauloise, a provoqué l’usure du métal dont l’épaisseur est très faible. De l’ordre de quelques dixièmes de millimètres ! Le fond bombé et caréné est remarquable par sa régularité, et il est possible qu’il ait été chaudronné à l’aide d’une forme en bois. Le col cylindrique et légèrement oblique se raccorde au fond hémisphérique par une carène, le tout étant battu d’une seule pièce.

Le chaudron mis au jour à Sassenay est dépourvu de tout élément en fer, hormis les deux attaches supportant les anneaux, faisant de lui une pièce unique dans le monde romain.

Un mois a été nécessaire à sa restauration, qui s’est faite manuellement pour conserver la patine, car une restauration chimique aurait nuit à la présentation muséographique.


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