Le cabinet d’art graphique du musée comprend, en plus des six cents œuvres dessinées et gravées du fonds Dominique-Vivant Denon, plus de deux mille dessins, gravures ou lithographies. On y retrouve la production d’auteurs locaux tels que Jules Chevrier ou Antonin Richard, ainsi qu’un remarquable ensemble de 77 dessins anciens qui fut présenté au public en 2008 lors de l’exposition « Question de style ».
Les dessins anciens (XVIIe-XVIIIe siècle)
Outre des pièces italiennes de première importance (Caetano Gandolfi, L’enlèvement de Ganymède ; Ludovico Gimignani, La mort de Didon ; Vincenzo Meucci, La chute de Phaéton), le fonds ancien du musée comprend des œuvres de dessinateurs français du XVIIe siècle et XVIII siècle (Jean-Baptiste Greuze, Antoine Félix Boisselier, Claude Louis Chatelet, Jean-Baptiste Hilaire, Benjamin Zix…).. Portraits, paysages, scènes de genre, dessins de voyages, esquisses, scènes mythologiques ou religieuses, ces œuvres à la fois documentaires et narratives illustrent toute une école de paysage essentielle pour comprendre le développement ultérieur du dessin au 19ème siècle
Le dessin d’architecture est quant à lui représenté par un ensemble d’œuvres de Guillaume Boichot, sculpteur né et mort à Chalon-sur-Saône.
Le fonds local du XIXe siècle
La cinquantaine de dessins d’Antonin Richard, peintre chalonnais formé à Barbizon, forme un bel ensemble documentaire sur la paysannerie bourguignonne de l’époque, à mettre en relation avec son œuvre de peintre. Quant à Jules Chevrier, sorte de « Denon local », fondateur du musée, archéologue, peintre formé dans l’atelier de Thomas Couture, mais aussi dessinateur et graveur, il a laissé au musée plus d’une centaine de dessins, cent cinquante estampes ainsi qu’une partie du travail préparatoire (dessins, plaques gravées, tirages) de deux de ses ouvrages : Les Amoureux du livre de François Fertiaux (1877) et Chalon pittoresque et démoli (1883).
On pourra signaler les dessins et aquarelles de Léon Gambey, illustrateur chalonnais du début du 20ème siècle, ainsi que les caricatures de Noël Dorville, natif de Mercurey.
Le reste du fonds regroupe des estampes provenant de l’Ecole de dessin de Chalon où elles servaient de modèles aux élèves, ainsi que des gravures ou lithographies à mettre en rapport avec la diffusion et la reproduction de l’art qui s’est développée à grande échelle tout au long du XIXème siècle.