Donné au musée en 1952 par Charles Chevrier, ce coffre marin, aussi appelé coffre « de capitaine » ou « de corsaire », est un coffre-fort mobile utilisé dès le XVIIe siècle par les trésoriers aux armées et les capitaine de navires militaires ou marchands.
Le plus souvent vissé par le fond sur le pont de la cabine du capitaine, il servait à protéger les biens précieux (argents, objets ou documents importants) durant les voyages maritimes, il pouvait également servir lors de voyages terrestres. La plupart de ces coffres étaient réalisés à Nuremberg, en Allemagne, qui en avait fait sa spécialité depuis le XVe siècle, d’où l’appellation, « Coffre de Nuremberg ».
Serrure leurre
Le coffre est composé d’une grande entrée de serrure, directement visible sur la façade. Destinée à détourner l’attention des éventuels cambrioleurs, celle-ci n’est en réalité qu’un leurre n’étant pas en lien avec un mécanisme. La véritable serrure, dont l’entrée est beaucoup plus modeste, se trouve sur le couvercle du coffre. Le mécanisme, extrêmement complexe, est alors fixé sous le couvercle. Il permet d’un seul tour de clé d’actionner les trois pênes de la serrure, rendant ainsi le coffre pratiquement inviolable. De part et d’autre de la serrure leur se trouvent deux poignées latérales utilisées pour le transport ainsi que des loquets permettant d’améliorer la protection du coffre grâce à une barre cadenassée passée dans les anneaux à moraillons de la façade.