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Une saison, une œuvre • Le tableau horloge


Charles Laplace, huile sur toile, 1868, legs de Suzanne Vagneur, 2001

Ce tableau horloge ou tableau « surprise » est un témoignage unique de l’église du vieux Saint-Cosme, telle qu’elle apparaissait en 1868 et du goût pour les sciences et objets insolites au XIXe siècle.

Aussi appelé « tableau surprise », le tableau horloge tient à la fois de l’oeuvre d’art et de l’art populaire, associant peinture et mécanisme horloger. Il représente des sujets bucoliques tels que des paysages ou des scènes de genre, pourvus d’un clocher d’église ou d’une tour dans lesquels sont insérés un vrai cadran d’horloge dont le mécanisme est caché dans l’épaisseur du cadre. La qualité picturale de ces œuvres est souvent modeste, leur attrait résidant avant tout dans l’animation.
On trouve parfois des tableaux horloges accompagnés de boîte à musique jouant une courte mélodie.
Apparus au XVIe siècle, ces tableaux animés rencontrent dès le XIXe siècle un grand succès et entrent dans les salons et cabinets de curiosités de nombreux collectionneurs. Avec l’arrivée des phonographes, ces objets perdent de leur succès et tombent en désuétude.

L’ancienne église de Saint-Cosme

Peint en 1868 par Charles Laplace, ce tableau horloge représente l’ancienne église de Saint-Cosme-le-Haut, commune dont une partie du territoire fut cédée par
la loi du 11 juin 1842 à la Ville de Chalon-sur-Saône. Le village de Saint-Cosme comportait à l’origine deux agglomérations distinctes « Saint-Cosme-les-Môssieu », le long de la route de Lyon et Saint-Cosme-le-Haut (surnommé aussi « Saint-Cosme-les-Cochons ») composé en majorité de fermes d’habitation.
L’église entourée de son cimetière se trouvait alors entre les actuelles rue du Presbytère et rue du Vin. Fermée pendant la révolution, transformée en temple de la
Raison puis en mairie, l’édifice fut ensuite rendu au culte catholique pour être finalement démoli en 1876.